Placement préféré des Français, l'assurance-vie est-elle toujours aussi attractive en 2025 ? Face à une inflation qui s’est stabilisée à 2.2%, les nouveaux taux proposés par la Banque centrale européenne et par les assureurs soulèvent certaines interrogations. Si l'on considère un taux d'inflation moyen de 3% pour l'année, il devient déterminant d'évaluer si les rendements proposés par les contrats d'assurance-vie permettent de préserver le pouvoir d'achat et de l'épargne.
Les rendements des fonds en euros sous pression
Support par défaut de la plupart des contrats d'assurance-vie, le fonds en euros voit ses rendements se tasser. En moyenne, les assureurs annoncent des taux de 2,5% pour l'année 2024. Un chiffre certes en hausse par rapport à la longue période de taux bas de la dernière décennie, mais qui peine à suivre le rythme de l'inflation.
Comprendre le rendement réel
Le rendement réel d'un investissement correspond au rendement nominal (celui annoncé) auquel on soustrait le taux d'inflation. C'est ce rendement réel qui indique véritablement la plus-value générée par un placement, en tenant compte de la dépréciation de la monnaie. Si les taux de rendement des investissements ne suivent pas cette hausse, les épargnants perdent en pouvoir d'achat.
Les conséquences d’un écart important entre rendement et inflation sont, en partie, l’érosion du capital, c’est-à-dire que les sommes placées perdent progressivement de leur valeur. Ce qui se répercute sur l’atteinte des objectifs : il devient plus compliqué de se constituer un capital pour un projet d'avenir (retraite, achat immobilier). Les modifications des comportements d’épargne pourraient également en résulter : les investisseurs peuvent être tentés de prendre plus de risques pour obtenir des rendements plus élevés, mais s'exposent ainsi à une plus grande volatilité.
Quelles stratégies pour l’épargnant ?
Face à ce constat, l'épargnant se trouve confronté à un dilemme. Privilégier la sécurité du fonds en euros au risque de voir son épargne perdre en valeur réelle, ou opter pour les unités de compte, plus risquées, mais dont le potentiel de rendement est plus élevé. Réaliser le bon choix implique d'évaluer sa tolérance aux risques et de diversifier ses placements.
Par ailleurs, privilégier les actifs réels peut aussi s’inscrire parmi les pistes à analyser, tels que l’immobilier et les matières premières qui peuvent être des valeurs refuges en période d'inflation. En effet, leur valeur tend à suivre l'évolution des prix. Ces placements dits alternatifs rejoignent les supports de l’assurance-vie dans leur poche en unités de compte (UC). Notons aussi que certains produits financiers, comme les obligations indexées sur l'inflation, permettent de protéger son capital de l'érosion monétaire.
Réaliser un comparatif sur les fonds en euros des assurances-vie
Pour comparer les différents fonds en euros, il convient de prendre en compte plusieurs critères, tels que les taux de rendement comme susmentionné, ainsi que la composition du portefeuille obligataire – en sachant que les fonds en euros sont investis sur des obligations d’État et d’entreprise. La répartition des actifs au sein du fonds peut influer sur son niveau de risque et son potentiel de rendement.
Rappelons qu’il existe différents types de fonds en euros :
- les fonds en euros traditionnels qui proposent une sécurité maximale contre un rendement plus faible
- les fonds en euros dynamiques qui investissent une partie de leurs actifs dans des supports risqués (actions, immobilier, actifs atypiques) en vue d'obtenir des rendements plus élevés
- les fonds en euros thématiques qui se tournent vers les secteurs d'activité spécifiques (énergie renouvelable, santé, actifs alternatifs).
Pour comparer les fonds en euros des assurances-vie, vous pouvez vous servir des comparateurs en ligne et consulter les supports d’information des assureurs (documents commerciaux (note d'information, prospectus).